24 févr. 2015

Article Nucléaire_ Message 2014 du Président de l’Assemblée générale de l’ONU, M. John Ashe


Message 2014 du Président de l’Assemblée générale de l’ONU, M. John Ashe

« Le 29 août 1949, a eu lieu l’explosion du premier engin nucléaire sur le site d’essais de Semipalatinsk au Kazakhstan. Soixante ans plus tard, l’Assemblée générale des Nations Unies, dans sa résolution 64/37, a proclamé le 29 août Journée internationale contre les essais nucléaires, journée consacrée à la sensibilisation et l'éducation du public sur les effets des explosions destinées à tester des armes nucléaires, ou de toute autre explosion nucléaire, et à insister sur la nécessité d’y mettre un terme ‑ l'un des moyens pour parvenir à un monde dénucléarisé.

En raison de l'énorme puissance de destruction des armes nucléaires, leur utilisation aurait des conséquences mondiales catastrophiques et provoquerait des situations d’urgence d'une extrême gravité et de longue durée, sur le plan humanitaire, sur le plan de la santé au niveau mondial, du climat, de l’ordre social, du développement humain et économique. L’accès aux biens et services sociaux dépend de la paix et de la sécurité. Les objectifs de développement ne pourront être atteints que si nous empêchons la survenue de ce genre de catastrophes sur notre planète, Ce doit être un effort collectif, car nous sommes exposés collectivement aux risques engendrés par ces armes, non pas en tant qu’États soucieux d'étroits intérêts de sécurité nationale.

En qualité de Président de la soixante-huitième session de l’Assemblée générale, je marquerai cette importante journée internationale par la convocation d’une réunion informelle de l’Assemblée plénière le 10 septembre 2014. Je vous invite à célébrer la Journée internationale contre les essais nucléaires avec moi pour réaffirmer votre engagement en faveur de la défense de la paix et de la sécurité, l’un des principaux objectifs et principes de nos Nations Unies. »

Article_Message 2014 du Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon


Message 2014 du Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon
« Aujourd’hui marque la date à laquelle, en 1991, le Kazakhstan a fermé le site d’essais nucléaires près de Semipalatinsk où, ce même jour en 1949, l’Union soviétique avait effectué son premier essai nucléaire. Les 455 autres essais qui ont suivi au fil des décennies ont eu de terribles conséquences sur la population locale et sur l’environnement.

Ces essais, auxquels s’ajoutent les centaines d’autres menés par différents pays, sont marqués du sceau de la course aux armements nucléaires, logique insensée qui faisait de la doctrine de la destruction mutuellement assurée, plus connue sous son sinistre acronyme anglais « MAD », le garant de la survie de l’humanité.

En tant que Secrétaire général, il m’a été donné de rencontrer à de nombreuses reprises de courageux survivants des explosions et essais nucléaires qui se sont produits à Hiroshima, Nagasaki et Semipalatinsk. Leur détermination et leur dévouement devraient être une source d’inspiration et continuer à guider notre action pour libérer le monde des armes nucléaires.

En cette Journée internationale contre les essais nucléaires, replongeons-nous dans ce que ces survivants ont à nous dire. Écoutons-les et ressentons les effets de ces explosions comme si nous les avions subies nous-mêmes. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons véritablement nous imprégner de l’urgence qu’il y a à renouveler notre engagement en faveur d’un monde exempt d’armes et d’essais nucléaires.

Je souhaite surtout en appeler aux citoyens des États qui n’ont pas encore ratifié le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, en particulier ceux des huit derniers États cités à l’annexe 2 du Traité sans la ratification desquels le texte ne peut entrer en vigueur : Chine, Égypte, États-Unis, Inde, Iran, Israël, Pakistan et République populaire démocratique de Corée.

Ensemble, exigeons qu’il soit définitivement mis fin aux essais nucléaires, terminons de libérer le monde des armes nucléaires et ouvrons la voie à un futur plus sûr et plus prospère. »

Article Environnement_Données 2014 sur Objectif N°7 OMD


OMD = Objectifs du Millénaire pour le Développement
Données pour le développement
Des données fiables et solides sont cruciales pour concevoir des politiques et des actions appropriées en vue de la réalisation des OMD et pour tenir responsables les gouvernements et la communauté internationale. 
Le cadre des OMD a favorisé le renforcement des systèmes statistiques aux niveaux à la fois national et international pour permettre la production de données de qualité en vue de mesurer les progrès vers la réalisation de l’ensemble des objectifs concrets et assortis de délais. Malgré des avancées considérables au cours des dernières années, des statistiques fiables pour surveiller le développement restent insuffisantes dans de nombreux pays. Des lacunes dans les données, la qualité des données, la conformité avec les normes méthodologiques et la non-disponibilité de données ventilées sont les enjeux majeurs à relever pour le suivi des OMD.


OBJECTIF 7 : Assurer un environnement durable
Cible 7.A - Intégrer les principes du développement durable dans les politiques et programmes nationaux et inverser la tendance actuelle de déperdition des ressources environnementales

Données 2014 
Des millions d’hectares de forêts sont perdus chaque année, menaçant ainsi cette ressource précieuse
Dans le monde, chaque année entre 2000 et 2010, environ 13 millions d’hectares de forêts ont disparu à la suite de ravages naturels ou parce que les terres ont été converties à d’autres usages. L’urbanisation et l’expansion de l’agriculture commerciale à grande échelle ont été les principales raisons de la déforestation au plan mondial.

Le reboisement et l’expansion naturelle des forêts ont réduit la perte nette en forêts, la faisant passer d’une moyenne annuelle de 8,3 millions d’hectares dans les années 90 à une moyenne annuelle de 5,2 millions d’hectares entre 2000 et 2010. Cela a été la conséquence, en grande partie, des mesures prises par des pays tels que le Brésil, le Chili, la Chine, le Costa Rica, le Rwanda et le Viet Nam en vue de lutter contre la déforestation et gérer leurs forêts de manière durable.

La déforestation diminue la biodiversité et l’accès à une eau propre, elle augmente l’érosion du sol et l’émission de carbone dans l’atmosphère. Elle aboutit souvent à la perte de cette ressource économique majeure, et celle de moyens de subsistance pour les communautés rurales, les peuples indigènes et les femmes dans les pays en développement.

Les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent leur tendance à la hausse
Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) ont continué leur tendance à la hausse, en augmentation de 2,6 % entre 2010 et 2011. Les émissions mondiales de CO2 ont atteint 32,2 milliards de tonnes métriques en 2011, soit une augmentation de 48,9 % par rapport à leur niveau en 1990. La croissance des émissions de CO2 s’est accélérée après 2000, avec des émissions en augmentation de 35 % de 2000 à 2011, contre 10 % de 1990 à 2000. Cela a été essentiellement dû à la croissance rapide des émissions dans les régions en développement.

Les émissions moyennes par habitant dans les régions développées sont restées substantiellement plus élevées que celles des régions en développement. Les émissions moyennes des régions développées étaient d’environ 11 tonnes métriques de CO2 par personne et par année en 2011, contre environ 3 tonnes métriques dans les régions en développement, bien qu’il y ait de grandes différences entre les régions. Cependant, les émissions en 2011 par unité de production économique étaient plus élevées dans les régions en développement que dans les régions développées : 0,4 contre 0,3 kilogramme de CO2, respectivement, par dollar de production économique.

Contenir la croissance des émissions mondiales reste un défi. Des négociations pour relever ce défi sont en cours sous l’égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), destinée à développer « un protocole, un autre instrument juridique ou un texte agréé doté de force juridique dans le cadre de la Convention applicable à toutes ses parties » d’ici à fin 2015; ces négociations doivent s’achever lors de la conférence de la CCNUCC à Paris en décembre 2015.

Le monde a presque éliminé les substances appauvrissant la couche d’ozone
La consommation mondiale de substances appauvrissant la couche d’ozone a diminué de plus de 98 % entre 1986 et 2013. Les régions développées ont réussi à réduire leur consommation de substances appauvrissant la couche d’ozone dans les dix années qui ont suivi 1986, alors que la réduction de cette consommation dans les régions en développement n’est devenue perceptible qu’après 2000, après que ces régions ont assumé leurs obligations. Tous les pays avaient arrêté l’utilisation des principales substances appauvrissant la couche d’ozone fin 2010 et elles seront progressivement supprimées au cours des deux prochaines décennies. Ces réalisations sont le résultat du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, un traité sur l’environnement conclu en 1987 et universellement ratifié. Le contrôle de conformité et le financement des pays en développement ont été les facteurs clés de son succès. Quelques problèmes subsistent, notamment l’utilisation de substances appauvrissant la couche d’ozone faisant l’objet de dérogations et la lutte contre leur commerce illicite.

Les substances appauvrissant la couche d’ozone sont des gaz à effet de serre. On a estimé que le Protocole de Montréal a évité des émissions de gaz à effet de serre équivalentes à plus de 135 milliards de tonnes métriques de dioxyde de carbone.

Les ressources en eau renouvelables sont de plus en plus rares
Les ressources en eau renouvelables en Afrique du Nord et dans la péninsule arabique en Asie de l’Ouest ont des taux de prélèvement excédant 75 %, à la limite de ce qui est considéré durable. Le reste de l’Asie de l’Ouest, ainsi que l’Asie du Sud, le Caucase et l’Asie centrale, ont des taux de prélèvement proches de, et supérieurs à, 50 %, ce qui n’est pas très éloigné du seuil de 60 % à partir duquel la rareté matérielle de l’eau devient une préoccupation à la fois pour les personnes et pour l’environnement : les écosystèmes sont mis à rude épreuve et tous les utilisateurs n’obtiennent pas à tout moment les quantités d’eau nécessaires.

D’autres régions prélèvent moins de 25 % de leurs ressources en eau renouvelables, qui est le plafond pour lequel les ressources en eau sont considérées abondantes. Cependant, ces valeurs régionales masquent d’énormes différences entre les régions et à l’intérieur des pays. Ainsi de nombreuses personnes en Australie et en Chine vivent dans des zones où la rareté de l’eau est grave, bien que, dans l’ensemble, chaque pays



OBJECTIF 7 : Assurer un environnement durable
Cible 7.B - Réduire la perte de la biodiversité et atteindre, d'ici à 2010, une diminution significative du taux de perte

Données 2014 
Les zones protégées sont en augmentation, ce qui contribue à la sauvegarde des ressources naturelles
D’après les dernières estimations, au moins 14 % des zones terrestres et marines côtières (jusqu’à 12 milles nautiques) sont protégées. De telles zones protègent la diversité biologique et procurent de nombreux biens et services, comme de la nourriture et de l’eau, le contrôle du climat, la pollinisation des cultures et des loisirs.

Dans le monde, dans de nombreuses régions, les zones protégées ont augmenté de manière significative. En Amérique latine et aux Caraïbes, la couverture de la zone protégée a augmenté de 8,7 % à 20,3 % entre 1990 et 2012. L’Asie de l’Ouest a aussi étendu sa zone protégée significativement, de 3,7 % en 1990 à 14,7 % en 2012.

Les êtres humains dépendent des services et des ressources naturelles que l’on cherche à maintenir ou améliorer grâce à des zones protégées. La Convention sur la diversité biologique, ayant reconnu l’importance des zones protégées, a fixé une cible de protection égale à au moins 17 % de couverture des zones terrestres mondiales et 10 % des zones côtières et marines d’ici à la fin 2020, à travers un réseau mondial de zones protégées géré efficacement et équitablement, écologiquement représentatif et qui sauvegarde les zones particulièrement importantes en matière de biodiversité et de services écosystémiques. Actuellement, les zones protégées couvrent seulement 14,6 % des zones terrestres et 9,7 % des zones côtières marines (jusqu’à 12 milles nautiques). Des efforts renouvelés seront nécessaires pour atteindre les cibles de protection fixées par la Convention.

De nombreuses espèces sont menacées d’extinction du fait du déclin de leur population et de leur répartition
L’indice de la Liste rouge montre que, dans leur ensemble, les espèces connaissent des déclins de leur population et de leur répartition et, par conséquent, se rapprochent plus vite de l’extinction. L’indice mesure les tendances du risque global d’extinction d’ensembles d’espèces, et est établi par l’Union internationale pour la conservation de la nature et ses partenaires. Il est maintenant disponible pour tous les oiseaux du monde (10 000 espèces), les mammifères (4 500 espèces), les amphibiens (5 700 espèces) et les récifs coralliens en eau chaude (700 espèces).

La diversité biologique procure de nombreux services variés fournis par les écosystèmes, desquels dépendent les hommes et leurs moyens d’existence. Par exemple, de nombreuses études ont montré que les déclins ou les absences d’espèces qui pollinisent les cultures aboutissent à une productivité et une valeur moindres des cultures. Une analyse récente de l’indice de la Liste rouge a révélé des tendances au déclin des populations et de leur répartition et une augmentation du risque d’extinction des espèces d’oiseaux et mammifères pollinisateurs, ce qui sera vraisemblablement le cas aussi pour les insectes pollinisateurs. Il faut entreprendre plus d’actions pour inverser ces tendances, réduire les taux d’extinction et sauvegarder ainsi les avantages que ces espèces procurent aux sociétés humaines.

23 févr. 2015

Article OMD_Historique et Partenaires



Les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) forment un plan approuvé en 2000, lors du Sommet 2010 sur les OMD à New York (États-Unis), par 193 États membres de l'ONU, et au moins 23 organisations internationales, qui ont convenu de les atteindre avant la date butoir d'avril 2015. L'ONU travaille avec les gouvernements, la société civile et les différents partenaires pour exploiter la dynamique dégagée par les OMD et poursuivre un programme ambitieux pour l'après-2015.




HISTORIQUE
2000 – Sommet du Millénaire
D’un symbolisme incontournable et célébré partout dans le monde, l’avènement du troisième millénaire donna à l’ONU l’occasion de présenter une stratégie nouvelle adaptée aux réalités et aux besoins changeants du monde du XXIe siècle. 
Annoncé en 1998, le Sommet du Millénaire fut accompagné par une campagne d’information internationale de deux ans. La campagne avait pour objectifs de consolider l’engagement de la communauté internationale et le renforcement des partenariats avec les gouvernements et la société civile pour bâtir un monde sans laissés-pour-compte. Elle a aussi permis de mettre en valeur le principe énoncé par le Secrétaire général dans son rapport pour le Millénaire [A/54/2000] selon lequel l’être humain doit être mis au centre de tous les programmes, pour aider, dans le monde entier, des hommes, des femmes et des enfants. 

Le Sommet du Millénaire, qui s’est tenu du 6 au 8 septembre 2000 au Siège de l’Organisation à New York, constitua le plus grand rassemblement de chefs d'État et de gouvernement de tous les temps. Il s’est conclu avec l’adoption par les 189 États Membres de la Déclaration du Millénaire, dans laquelle ont été énoncés les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

2002 – Campagne du Millénaire
La Campagne du Millénaire des Nations Unies a été mise en place en 2002 par Kofi Annan, Secrétaire général de l'ONU, afin de soutenir la participation de la communauté internationale et l’engagement de tous dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Depuis 2002, dans le cadre de la Campagne, les Nations Unies et ses partenaires, tels que la société civile, des parlementaires, des jeunes et des groupes confessionnels, ont inspiré des hommes et des femmes à travers le monde et favorisé la mise en place de programmes et politiques visant à améliorer leur quotidien. La Campagne permet aussi de mettre en lumière l’impact de leurs investissements et de leur travail dans la lutte mondiale contre la pauvreté, incitant d’autres personnes et communautés à s’engager. Aujourd’hui, la Campagne préconise le renforcement des efforts pour promouvoir efficacement un plus grand soutien et assurer la réalisation des objectifs d’ici à 2015. Plus que jamais, les OMD demeurent une priorité dans l'agenda politique international. Elle participe également à la mise en place des objectifs de développement de l’après-2015 et à la diffusion d’informations à ce sujet.

2010 – Sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement
Le Sommet 2010 sur les objectifs du Millénaire pour le développement s'est conclu avec l'adoption d'un plan d'action mondial intitulé « Tenir les promesses : tous unis pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement » et l'annonce d'un certain nombre d'initiatives menées pour contrer la pauvreté, la faim et la maladie. Dans le cadre d'un important effort entrepris pour intensifier les progrès réalisés dans le domaine de la santé des femmes et des enfants EN, de nombreux chefs d'État et de gouvernement de pays développés et en développement, soutenus par le secteur privé, des fondations, des organisations internationales, la société civile et des organismes de recherche, ont promis une aide de plus de 40 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années.



L’ONU ET SES PARTENAIRES POUR LES OMD
… Agences, Fonds et Programmes
1. Banque mondiale 
2. Bureau des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix (UNOSDP) 
3. Campagne du Millénaire 
4. Centre du Commerce International 
5. Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) 
6. Département des affaires économiques et sociales (DESA)
7. Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) 
8. Fonds international de développement agricole (FIDA) 
9. Fonds monétaire international (FMI) 
10. Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) 
11. Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)  
12. Groupe de développement des Nations Unies (UNDG) 
13. Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCHR) 
14. Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) 
15. Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) 
16. ONU Femmes 
17. Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) 
18. Organisation internationale du travail (OIT) 
19. Organisation mondiale du commerce (OMC) 
20. Organisation météorologique mondiale (OMM) 
21. Organisation mondiale de la santé (OMS) 
22. Organisation mondiale du tourisme (OMT) 
23. Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) 
24. Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) 
25. Programme alimentaire mondial (PAM) 
26. Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) 
27. Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) 
28. Union internationale des télécommunications (UIT)

… Commissions régionales
Afrique (CEA)
Amérique latine et Caraïbes (CEPALC)
Asie et Pacifique (CESAP)
Asie occidentale (CESEAO)
Europe (CEE)

Article Espace_ Un traité sur la démilitarisation de l'espace semble un objectif encore lointain


Juridiquement, l’usage de l’espace est exclusivement pacifique et, pourtant …
Le 27 janvier 1967 fut signé, sous l’égide de l’ONU, le traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace  extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes. Ce texte est un pur produit de la diplomatie de la guerre froide. 



Reprenant les termes de la résolution 1184 des Nations Unies du 17 octobre 1963, son article 4 engage les États  « à ne mettre sur orbite autour de la Terre aucun objet porteur d’armes nucléaires ou de tout autre type d’armes de destruction massive, à ne pas installer de telles armes sur des corps célestes et à ne pas placer de telles armes, de toute autre manière, dans l’espace extra-atmosphérique. ».

L’illusion de la non-militarisation de l’espace est définitivement morte le 11 janvier 2007. Ce jour-là, la Chine a testé avec succès une arme antisatellite, missile de portée intermédiaire, qui a détruit en le percutant un satellite météorologique en orbite basse.



En février 2008, la Russie et la Chine y ont soumis un projet de traité ayant non seulement pour objectif d’interdire le déploiement de tout type d’arme dans l’espace, mais aussi le recours à la force, et la menace de recourir à la force, contre des objets spatiaux.
La diplomatie US a rejeté ces propositions estimant qu’il serait "impossible" de s’assurer de son respect. Par contre,  en réponse officiellement à des menaces potentielles de militarisation de l'espace, ainsi qu'à des menaces de missiles balistiques, les États-Unis ont relancé depuis 2004, un programme de bouclier de défense antimissile balistique, autrefois appelé sous l'ère Reagan, projet de "guerre des étoiles". Les programmes de défense anti-missile provoquent une relance de la course technologique en matière d'armement. De plus, il ne faut pas oublier que la notion de "défense" ou de "bouclier" peut avoir un effet pervers de relance de la course aux armements du côté de "l'épée", c'est-à-dire des missiles pour pouvoir "submerger" ou "saturer" le bouclier...


Un traité sur la démilitarisation de l'espace semble un objectif encore lointain
La France a adopté un "profil bas" : elle estime selon son Représentant à Genève que la recherche d’un traité risque "d’être un processus de longue haleine, qui s’inscrit nécessairement dans le long terme". Selon ce diplomate, "la dégradation rapide de l’environnement spatial appelle des réponses urgentes et pragmatiques, reposant sur des mesures immédiatement applicables". La France soutient "la promotion de pratiques responsables et l’élaboration de mesures volontaires de confiance et de transparence". Elle apporte ainsi son "plein soutien au projet de Code de Conduite International sur les Activités Extra-Atmosphériques".


La méthode des "petits pas" donnera-t-elle des résultats concrets ?
Il est clair que compteront les signes donnés à la Russie par les États-Unis et les membres de l'OTAN sur la question du bouclier antimissile.

Missiles : La prolifération des missiles balistiques, vecteurs potentiels d’armes de destruction massive, a toujours représenté une menace déstabilisante pour la paix et la sécurité, tant à l’échelle régionale qu’internationale. Or, depuis le début des années 90, la portée et la modernisation des missiles balistiques de certains États (en plus des États dotés d’armes nucléaires) a connu une croissance rapide et préoccupante. En outre, de nouveaux vecteurs se développent, notamment les drones et les missiles de croisière, qui peuvent être employés comme vecteurs d’armes de destruction massive. Pour ces raisons, la lutte contre la prolifération des missiles balistiques occupe une place importante de l'actualité du désarmement.

Des accords de limitation et de destruction des missiles nucléaires furent déjà signés du temps de la guerre froide (plafond du nombre de missiles russes et américains avec les accords SALT I et II dans les années 70, Traité de destruction des missiles balistiques à portée intermédiaire et à plus courte portée, "Euromissiles", en 1987, Traités de réductions des missiles stratégiques dits START I et II, en 1991 et 1993). En 2002, a été adopté le "Code de conduite de La Haye" de lutte contre la prolifération des missiles balistiques (HCOC) et qui comprend aujourd’hui plus de 130 États signataires.


Reste que la technologie de fabrication de missiles capables de franchir plus de 1 000 kms s'est beaucoup répandue, avec des possibilités de charges diverses ("bombes sales").
Les mesures de limitation prises jusqu'à présent ont été parfois perçues par des pays émergents comme la décision des grandes puissances de garder pour elles seules la maîtrise d'armes puissantes. L'enjeu est donc de créer les conditions de confiance et de transparence pour que les décisions adoptées comme le code de conduite de la Haye prennent une portée universelle. Sinon, la menace balistique restera un problème non encore complètement résolu dans plusieurs parties du monde.

Juridique Nucléaire_6 Traités instituant des Zones Exemptes d'Armes Nucléaires



Une Zone Exempte d'Armes Nucléaires (abrégé par le sigle ZEAN, ou NWFZ pour l'anglais Nuclear-Weapons-Free Zone) est définie selon l'ONU par un accord, généralement sous la forme d'un traité internationalement reconnu, qui bannit l'utilisation ou le déploiement d'armes nucléaires sur une région ou un pays donné. De plus, cet accord doit disposer de mécanismes de vérification et de contrôle pour appliquer les engagements des pays signataires.





Localisation des Zones Exemptes d'Armes Nucléaires
À l'heure actuelle, il existe six zones exemptes d'armes nucléaires :

l'Antarctique : le traité sur l'Antarctique a été signé en 1959 et est entré en vigueur en 1961.
l'Amérique latine et les Caraïbes : le traité de Tlatelolco a été signé en 1967 et est entré en vigueur en 1969.
le Pacifique Sud : le traité de Rarotonga a été signé en 1985 et est entré en vigueur en 1986.
l'Asie du Sud-Est : le traité de Bangkok a été signé en 1995 et est entré en vigueur en 1997.
l'Asie centrale : le traité de Semipalatinsk ouvert à la signature en 2006 et en vigueur depuis le 21 mars 2009.
l'Afrique : le traité de Pelindaba ouvert à la signature en 1996 et est entré en vigueur en 2009.




Les 6 Traités instituant des Zones Exemptes d'Armes Nucléaires 
Le traité sur l’Antarctique
Région : Antarctique
Etats signataires : 12   -   Etats parties : 50
Année de la signature : 1959   -   Année de l’entrée en vigueur : 1961
Signé le 1er décembre 1959 à Washington et entré en vigueur le 23 juin 1961, réglemente les relations entre les États signataires en ce qui a trait à l’Antarctique. Le Traité s’applique aux territoires, incluant les plates-formes glaciaires, situés au sud du 60 ° parallèle Sud. Les signataires initiaux (pays signataires) du traité furent l’Afrique du Sud, l’Argentine, l’Australie, la Belgique, le Chili, les États-Unis, la France, le Japon, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et l’URSS (repris par la Russie). 

Cependant n’importe quel membre des Nations unies ou autre État invité par la totalité des signataires peut s’y joindre. De fait, plusieurs États ont adhéré au traité depuis sa signature.


Le traité de Tlatelolco
Région : Amérique latine et Caraïbes
Etats signataires : 33   -   Etats parties : 33
Année de la signature : 1967   -   Année de l’entrée en vigueur : 1969
Il vise à créer une zone exempte d'armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes. Il est signé à Tlatelolco (quartier de Mexico), le 14 février 1967. Le traité est entré en vigueur le 25 avril 1969. Cuba en 2002 a été le dernier État à ratifier le traité. 33 pays ont donc aujourd'hui signé et ratifié le traité : Antigua-et-Barbuda, Argentine, Bahamas, Barbade, Belize, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, République dominicaine, Dominique, Équateur, Grenade, Guatemala, Guyana, Haïti, Honduras, Jamaïque, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Sainte-Lucie, Salvador, Suriname, Trinité-et-Tobago, Uruguay et Venezuela.


Le Traité de Rarotonga
Région : Pacifique Sud  
Etats signataires : 13   -   Etats parties : 13
Année de la signature : 1985   -   Année de l’entrée en vigueur : 1986
Ou Traité pour une zone exempte d'armes nucléaires dans le Pacifique sud (South Pacific Nuclear Free Zone Treaty), vise à créer une zone d'exclusion des armes nucléaires dans le Pacifique sud. Il fut signé à Rarotonga, dans les Îles Cook, le 6 août 1985 et est entré en vigueur le 11 décembre 1986. Les États signataires en 1985 sont l'Australie, les Îles Cook, les Fidji, les Kiribati, Nauru, la Nouvelle-Zélande, Niué, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Salomon, Samoa, les Tonga, les Tuvalu et le Vanuatu. Le traité a par la suite été ratifié par l'ensemble de ces signataires.

Il y a trois protocoles : le premier porte sur les territoires de la région détenus par des États dotés de l'arme nucléaire et les deux autres protocoles traitent de la relation de ces États nucléaires avec les États parties au traité. La France et le Royaume-Uni ont signé et ratifié les trois protocoles en 1996 ; les États-Unis les ont signés la même année mais ne les ont pas ratifiés ; la Chine a signé et ratifié les protocoles 2 et 3 en 1987.


Le Traité de Bangkok 
Région : Asie du Sud-Est  
Etats signataires : 10   -   Etats parties : 10
Année de la signature : 1995   -   Année de l’entrée en vigueur : 1997
Il vise à créer une zone exempte d'armes nucléaires en Asie du Sud-Est. Il a été ouvert à la signature à Bangkok en Thaïlande, le 15 décembre 1995 et est entré en vigueur le 28 mars 1997. Le traité a été négocié et mis en place dans le cadre de l'ASEAN, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, dont les dix États-membres ont ratifié le Traité : la Birmanie, Brunei, le Cambodge, l'Indonésie, le Laos, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. Selon les dispositions du traité, les États parties s'engagent à ne pas : "développer, fabriquer, acquérir, posséder ou contrôler des armes nucléaires ; stationner ou transporter des armes nucléaires de quelque manière que ce soit ; tester ou utiliser des armes nucléaires".

Le Traité comporte un protocole en vertu duquel les cinq puissances nucléaires reconnues par le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) (à savoir, la Chine, les États-Unis, la France, la Russie et le Royaume-Uni) s'engagent à respecter le Traité et à ne pas contribuer à une violation de celui-ci par les États parties.

Aucune des puissances nucléaires n'a signé ce protocole en raison de leur crainte que les dispositions du Traité de Bangkok ne restreignent la liberté de mouvement de leurs navires et avions dans les eaux et espaces internationaux à proximité de l'Asie du Sud-Est.


Le traité de Semipalatinsk 
Région : Asie centrale    
Etats signataires : 5   -   Etats parties : 5
Année de la signature : 2006   -   Année de l’entrée en vigueur : 2009
Ou Zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale est un traité en vertu duquel le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan s'engagent à ne pas développer, acquérir, tester ou détenir d'armes nucléaires. Le traité a été signé le 8 septembre 2006 au polygone nucléaire de Semipalatinsk, un ancien site d'essai nucléaire de l'URSS, situé au Kazakhstan. À la date du 26 novembre 2008, les 5 pays de l'Asie centrale ont signé et ratifié le Traité. Les dernières ratifications, celles du Tadjikistan et du Kazakhstan, ont eu lieu respectivement le 12 novembre 2008 et le 26 novembre 2008. Le traité est entré en vigueur le 21 mars 2009 après le dépôt de l'instrument de ratification du Kazakhstan. L'Asie centrale est depuis, au même titre que d'autres régions du monde, une zone exempte d'armes nucléaires.


Le traité de Pelindaba
Région : Afrique    
Etats signataires : 54   -   Etats parties : 38
Année de la signature : 1996   -   Année de l’entrée en vigueur : 2009
C’est un traité qui – sous l'égide de l'Organisation de l'unité africaine – a été ouvert à la signature au Caire le 11 avril 1996 avec l'objectif de créer une zone exempte d'armes nucléaires (ZEANA) en Afrique. Le traité est entré en vigueur à la date du 15 juillet 2009, lorsque le nombre de 28 signataires a été atteint.

La ZEANA couvre l'ensemble du continent africain ainsi que les îles suivantes :
l'île d'Agalega (faisant partie la République de Maurice);
l'archipel des Chagos, dont l'île de Diego Garcia, (que le Royaume-Uni considère comme faisant partie du Territoire britannique de l'océan Indien mais qui est aussi revendiquée par Maurice) ;
l'atoll de Bassas da India, l'île Europa, l'île Juan de Nova, Mayotte, l'île de La Réunion et l'île Tromelin (appartenant à la France) ;
le Cap-Vert ;
les îles Canaries (territoire espagnol) ;
les Comores ;
Madagascar ;
Maurice et l'île Rodrigues appartenant à cet État ;
l'archipel du Prince-Edouard (appartenant à l'Afrique du Sud) ;
Sao Tomé-et-Principe ;
les Seychelles ;
l'archipel de Zanzibar (appartenant à la Tanzanie).


Article Devp durable_Les 8 Objectifs des OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement)


1.Réduire l'extrême pauvreté et la faim.  
2.Assurer l'éducation primaire pour tous 
3.Promouvoir l'égalité et l'autonomisation des femmes 
4.Réduire la mortalité infantile 
5.Améliorer la santé maternelle 
6. Combattre les maladies 
7.Assurer un environnement humain durable 
8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement




Objectif 1 : réduire l'extrême pauvreté et la faim  
Cible 1.A - Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour
Depuis 1990, le taux de pauvreté et le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté ont diminué !

Dans les régions en développement, en 1990, 47% des personnes vivaient avec moins de 1,25 dollar par jour. Ce taux est passé à 24% en 2008. Malgré la profonde récession économique de ces dernières années, le taux de pauvreté a continué de décroître au plan mondial. On estime qu'à peu près 1 milliard de personnes vivront encore avec moins de 1,25 dollar par jour en 2015, ce qui correspond à un taux mondial de pauvreté extrême juste en dessous de 16%. 

Cible 1.B - Assurer le plein-emploi et la possibilité pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un travail décent et productif 
Au plan mondial, la proportion de travailleurs vivant en dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour est passée de 26,4% en 2000 à 14,8% en 2011. Quatre personnes sur cinq vivant dans l’extrême pauvreté vivront en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Depuis 2008, cette diminution ralentit du fait de la crise. En matière de productivité du travail, les régions en développement sont loin derrière le monde développé. Le travailleur moyen dans le monde en développement produit seulement un cinquième de ce que son homologue d'un pays développé produit. La lutte contre l'emploi vulnérable progresse lentement entre 1991 et 2011. Les femmes en sont les premières concernées.  
  
Cible 1.C - Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population qui souffre de la faim  
Le nombre de personnes souffrant de la faim s'est stabilisé depuis 1990. La FAO a estimé que sur la période 2006-2008, 850 millions de personnes souffraient de la faim, soit 15,5% de la population mondiale. Le progrès pour réduire la faim a ralenti ou stagné dans de nombreuses régions. En Asie du Sud-Est, il n'y a pas eu d'amélioration du taux de sous-alimentation depuis 2000 et les pays d'Afrique Subsaharienne ont été plus durement touchés par la crise alimentaire et financière. La proportion d'enfants de moins de cinq ans souffrant d'insuffisance pondérale est, elle, passée de 29% en 1990 à 18% en 2010. Des progrès ont donc été enregistrés mais restent insuffisants pour atteindre l'objectif mondial d'ici à 2015.



Objectif 2 : assurer l'éducation primaire pour tous  
Cible - D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires 
Dans les régions en développement, le taux d'inscription d'enfants en âge d'école primaire est passé de 82% en 1999 à 90% en 2010. Cette croissance a été observée majoritairement jusqu'en 2004 puis a nettement ralentie. Des progrès manifestes ont été enregistrés dans les pays confrontés aux défis les plus grands: Asie de l'Est et du Sud-Est, Afrique Subsaharienne, par la réduction du taux d'enfants non scolarisés et par l'augmentation du taux d'inscription. Au plan mondial, un progrès ont été réalisés dans la réduction de l'exclusion des filles de l'éducation primaire. La part de filles non scolarisées dans les pays en développement, est passée de 58% en 1999 à 53% en 2010. Cependant, des disparités régionales entre les sexes continuent d'amoindrir les efforts pour réaliser l'école primaire pour tous. L'analphabétisme reste un obstacle pour 120 millions de jeunes, dont la plupart vivent en Asie du Sud (62 millions) et en Afrique Subsaharienne (45 millions). Au plan mondial, le taux d'alphabétisation des jeunes atteint 90% en 2010, soit une hausse de 6 points par rapport à 1990.  



Objectif 3 : promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes
Cible - Éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005, si possible, et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015 au plus tard.
La parité est atteinte dans les écoles primaires du monde en développement bien que certaines régions restent en retrait. L'indice de parité des sexes, qui montre le ratio entre le taux d'inscription des filles et des garçons, est passé de 91% en 1997 à 97% en 2010. Deux régions restent en retrait malgré de gros efforts et progrès : l'Asie de l'Ouest et l'Afrique Subsaharienne. Les disparités entre les sexes apparaissent au niveau de l'éducation secondaire, où les filles rencontrent davantage de barrières. Cette disparité provient de la discrimination des sexes dans la famille et la société en général. Le coût de l'enseignement secondaire, le mariage précoce des filles et l'éloignement des établissements secondaires sont autant d'obstacles à la progression de l'enseignement secondaire des filles. Accès à l'emploi : les femmes ne sont pas sur un pied d'égalité avec les hommes, même si elles entrent sur le marché du travail avec un même niveau d'éducation. Représentation parlementaire : la proportion de sièges occupés par des femmes continue de progresser mais à un rythme lent. Fin 2011, les femmes représentaient 19,7% des parlementaires au plan mondial, indiquant alors une augmentation de 75% depuis 1995. La situation pour l'exécutif est un peu plus encourageante. Depuis 2005, 17 femmes ont été Chef d'État ou Chef de gouvernement. Il en est de même pour les femmes ministres dans le monde, passant de 14,2% en 2005 à 16,7% en 2012.


Objectif 4 : réduire la mortalité 

Cible - Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans
La mortalité des enfants a diminué de plus d’un tiers, mais la progression est encore trop lente pour que la cible soit atteinte. Dans les régions en développement, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a baissé de 35% entre 1990 et 2010. Le nombre de décès est passé de 12 millions en 1990 à 7,6 millions en 2010. La couverture vaccinale, notamment contre la rougeole, a permis de réduire ce taux. Néanmoins, l'Afrique Subsaharienne reste la région ayant le taux de mortalité le plus élevé. Le risque de décès est aussi plus élevé en zone rurale et dans les ménages les plus pauvres. Alors que le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a baissé dans son ensemble, la proportion des décès ayant lieu durant le premier mois après la naissance est en augmentation, passant de 37% en 1990 à 40% en 2010.  L’éducation de la mère demeure un puissant déterminant d’inégalité : les enfants de mères éduquées ont plus de chances de survivre que les enfants de mères sans éducation.


Objectif 5 : améliorer la santé maternelle 
Cible 5.A - Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle 
Le nombre de décès maternels a diminué de 47% entre 1990 et 2010 et est estimé à 287.000 pour 2010. La présence d'un personnel qualifié (médecin, infirmière ou sage-femme) est un facteur de diminution du nombre de décès. L'Asie du Sud et l'Afrique subsaharienne représentent 85% de la totalité des décès maternels en 2010 et ont aussi la couverture la plus faible en terme de présence d'un personnel qualifié. Les soins prénatals font également partie des interventions pouvant réduire la mortalité maternelle. Le taux de soins a augmenté fortement en Asie du Sud, Afrique du Nord et Asie de l'Ouest et la progression s'est trouvée ralentie dans les régions où le taux de couverture était déjà très élevé comme en Asie du Sud-Est, Asie de l'Est et Amérique latine. 

Cible 5.B - Rendre l’accès à la médecine procréative universel d’ici à 2015 
Le recours aux contraceptifs a contribué à des améliorations dans le domaine de la santé maternelle et infantile en permettant d'empêcher des grossesses non désirées ou trop rapprochées. Dans de nombreuses régions, le recours aux contraceptifs a augmenté entre 1990 et 2000 mais tend désormais à ralentir. Les besoins non satisfaits en matière de planification familiale (pourcentage des femmes de 15 à 49 ans, souhaitant retarder ou éviter une grossesse, mais qui n'ont recours à aucun moyen de contraception) ont diminué. Le financement des services de planification familiale est un élément clé pour supprimer la non-satisfaction de la demande en contraceptifs. Par rapport à l'aide totale à la santé, l'aide à la planification familiale a diminué au cours des dix dernières années.


Objectif 6 : combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies
Cible 6.A - D'ici à 2015, avoir enrayé la propagation du VIH/sida et avoir commencé à inverser la tendance actuelle
Dans les régions les plus touchées, les nouvelles infections au VIH sont en baisse. Des 33 pays où les nouvelles infections ont diminué, 22 se trouvent en Afrique Subsaharienne. En 2010, les nouvelles infections ont concerné 2,7 millions de personnes (dont 390 000 enfants), dont 70% en Afrique Subsaharienne. Le principal vecteur de transmission en Afrique Subsaharienne est la transmission hétérosexuelle alors que dans le Caucase ou en Asie Centrale, régions où le taux de nouvelles infections augmente, le vecteur de transmission est l'usage de drogue injectée. Fin 2010, on estime que 34 millions de personnes dans le monde vivaient avec le VIH. Il s'agit d'une augmentation de 17% par rapport à 2001. En 2009, 17,1 millions d'enfants dans le monde avaient perdu un ou deux parents à cause du sida. 15 millions de ces enfants vivaient en Afrique Subsaharienne. 

Cible 6.B - D’ici à 2010, assurer à tous ceux qui en ont besoin l’accès aux traitements contre le VIH/sida
A la fin de 2010, 6,5 millions de personnes recevaient un traitement antirétroviral contre le VIH ou le sida dans les régions en développement. Par rapport à 2009, 1,4 millions de personnes supplémentaires ont eu un accès aux soins. Mais en Afrique Subsaharienne, 50% des personnes ayant besoin d'un traitement, ne reçoivent toujours aucune thérapie antirétrovirale.

Cible 6.C - D’ici à 2015, avoir maîtrisé le paludisme et d’autres maladies graves et commencer à inverser la tendance actuelle 
Le paludisme : La couverture des populations à risque pour la prévention du paludisme et les mesures de contrôle poursuit sa croissance. Entre 2000 et 2010, dans 43 pays des 99 pays présentant une transmission continue du paludisme, des diminutions de 50% des cas ont été observées. En 2010, on estime qu'il y a eu 216 millions épisodes de paludisme dont environ 81% en Afrique. Depuis 2000, le taux de mortalité dû au paludisme a diminué de 45%.


Objectif 7 : préserver l'environnement
Cible 7.A - Intégrer les principes du développement durable dans les politiques et programmes nationaux et inverser la tendance actuelle de déperdition des ressources environnementales
Le taux réduit de déboisement est le résultat d'une déforestation moindre, de la création de nouvelles forêts, ainsi que de l'expansion naturelle des forêts existantes, surtout en Asie. La perte nette mondiale a diminué au cours des 20 dernières années, passant de -8.03 millions d'hectares à -5,2 millions d'hectares mais cela ne suffira pas à inverser les déperditions globales dans le monde. Entre 2000 et 2010, les plus grandes pertes en zones boisées ont été enregistrées en Amérique du Sud et en Afrique. La diminution des zones boisées a un impact négatif dans de nombreux domaines : emplois, nourriture, bois, plantes médicinales, matériaux et ustensiles de construction. Quant aux émissions de dioxyde de carbone, celles-ci sont en diminution de -0,4% entre 2008 et 2009. Malgré cela, les émissions restent encore de 39% supérieures à celles de 1990. La diminution de 2009 est attribuable au ralentissement de l'activité économique durant la crise mondiale. Les émissions de CO2 par habitants sont restées bien plus élevées dans les régions développées : 10 tonnes métriques de CO2 par personne en 2009 contre 3 tonnes métriques pour le monde en développement. En 2011, lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Durban, il a été convenu de mener une action plus forte pour le contrôle des changements climatiques, y compris les émissions de gaz à effet de serre. La petite diminution de 2009 étant due à la crise, il est fort à penser que les émissions de gaz à effet de serre augmenteront à nouveau dès les effets de la crise passés. La diminution à long terme de ces émissions demeure donc une question urgente et d'actualité. 

Cible 7.B - Réduire la perte de la biodiversité et atteindre, d'ici à 2010, une diminution significative du taux de perte 
La biodiversité est encore en situation de perte, bien que davantage de surfaces sur la Terre soient protégées. Fin 2010, les zones protégées couvraient 12,7% de la superficie terrestre mondiale, mais cette protection s'étendait à seulement 1,6% de la superficie totale des océans. Depuis 1990, le nombre de zones protégées a augmenté de 58%, et leur superficie de 48%, mais cette croissance a été variable selon les pays. De nouvelles recherches ont confirmé que les zones protégées adéquatement situées peuvent réduire le déclin ou l'extinction des espèces. Ces mesures de protection ont permis d'empêcher l'extinction de 39 espèces d'oiseaux entre 1988 et 2008 et 29 espèces de mammifères entre 1996 et 2008. Cependant, il n'en demeure pas moins que les déclins sont importants et que les extinctions d'espèces provoquées par l'homme se poursuivent à un rythme jamais égalé auparavant. 

Cible 7.C - Réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès à un approvisionnement en eau potable ni à des services d’assainissement de base  
En 2010, 89% de la population mondiale utilisait des sources d'eau potable améliorées (6,1 milliards de personnes) contre 76% en 1990 (4,1 milliards). La Chine et L'Inde ont enregistré la moitié de la progression mondiale. Si cette tendance se poursuit, 92% de la population mondiale sera couverte d'ici 2015. Mais la tâche n'est pas encore terminée car 11% de la population, soit 783 millions de personnes restent sans un accès à l'eau potable améliorée. Plus de 40% de ces personnes vivent en Afrique subsaharienne. Malgré une amélioration dans la plupart des régions en développement, environ la moitié de la population de ces régions n'a pas accès à des infrastructures d'assainissement améliorées. La couverture de l'assainissement a augmenté de 36% en 1990 à 56% en 2010. La plus grande progression a été obtenue en Asie de l'Est et du Sud. Au contraire, la progression reste lente en Asie de l'Ouest et en Afrique subsaharienne. 

Cible 7.D - Améliorer sensiblement, d’ici à 2020, les conditions de vie de 100 millions d’habitants des bidonvilles 
La proportion de citadins dans le monde en développement vivant dans des bidonvilles est passée de 39% en 2000 à 33% en 2010. Plus de 200 millions de ces personnes ont bénéficié d'un accès à des sources d'eau améliorées, à des installations d'assainissement améliorées ou à un logement durable. Cependant, en dépit de la réduction du pourcentage des populations urbaines vivant dans des bidonvilles, en termes absolus, le nombre de personnes vivant dans ces bidonvilles continue d'augmenter du fait de l'accélération de l'urbanisation. 



Objectif 8 :mettre en place un partenariat pour le développement
Cible 8.A - Poursuivre la mise en place d’un système commercial et financier ouvert, réglementé, prévisible et non discriminatoire 
Le commerce rebondit après l'effondrement de 2008-2009 qui a accompagné la crise financière mondiale. Pour les pays en développement, les exportations ont dépassé en valeur le niveau d'avant la crise. La moyenne des tarifs douaniers imposés par les pays développés se trouve maintenant à un faible niveau pour les produits agricoles. Les pays les moins avancés bénéficient d'un traitement préférentiel réel dans le commerce avec les nations les plus riches. 

Cible 8.B et C - Répondre aux besoins particuliers des pays les moins avancés (PMA), des pays en développement sans littoral et des petits États insulaires en développement  
L'aide en parts du revenu total des donateurs est en baisse, aussi bien pour les pays les moins avancés que pour l'Afrique subsaharienne pour la première fois depuis plus d'une décennie, les pays donateurs étant confrontés à des contraintes fiscales.  

Cible 8.D - Traiter globalement le problème de la dette des pays en développement 
Interrompue en 2009, la tendance à la baisse du coefficient du service de la dette des pays en développement, reprend. Le poids de la dette extérieure affecte les capacités financières d'un pays et sa résistance aux chocs économiques. Une meilleure gestion de la dette, un commerce en expansion et pour les pays les plus pauvres, un allègement de la dette, ont réduit ce poids. Le service de la dette en proportion des exportations s'est amélioré comparé aux niveaux d'avant les crises dans le monde en développement, bien que ce ne soit pas le cas pour les pays les moins avancés et les petits États insulaires.

Cible 8.E - En coopération avec l'industrie pharmaceutique, rendre les médicaments essentiels disponibles et abordables dans les pays en développement 
Les prix des médicaments essentiels sont encore trop élevés dans les pays en développement mais il y a eu une amélioration de l’accès aux médicaments de traitement du VIH/sida, ainsi qu’une augmentation de la production locale d’autres médicaments essentiels. Il reste difficile de se procurer des médicaments essentiels dans les pays en développement, surtout dans les pays à faible revenu et à revenu moyen de la tranche inférieure. En 2012, on ne pouvait en trouver que dans 57 % des établissements de soins publics et 65 % des établissements privés. Dans les pays à faible revenu et à revenu moyen de la tranche inférieure, les prix étaient en moyenne 3,3 fois plus élevés que les prix de référence internationaux dans les établissements du secteur public et 5,7 fois plus élevés dans les établissements du secteur privé.  

Cible 8.F - En coopération avec le secteur privé, faire en sorte que les avantages des nouvelles technologies, en particulier des technologies de l'information et de la communication, soient accordés à tous
Dans le monde en développement, 31 % de la population utilise Internet, contre 77 % dans le monde développé. Les utilisateurs d’Internet dans les pays en développement ont représenté 65 % du nombre total des utilisateurs mondiaux en 2013, alors qu’ils représentaient 40 % en 2005. Par ailleurs, le taux de pénétration d’Internet dans les pays en développement est passé de 25 % en 2011 à 31 % 2013. Les prix des services de technologies de l’information et des communications (TIC) deviennent plus abordables mais la différence de coût entre les pays développés et les pays en développement reste importante.